Pigeon oui, mais ..
Draken
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.. pigeon voyageur !
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Draken
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T'es passé à Android ?
Horreur dans le petit univers des startups et des entrepreneurs. En gros le fondateur d'une entreprise doit céder 60% de la vente au fisc.
Plusieurs capitaux-risqueurs annoncent qu'ils vont arrêter leurs activités en France, leurs modèles économiques n'étant plus valable.
Le principe du capital-risque c'est en gros de financer 5 entreprises dont 4 vont se vautrer. Mais la vente de la cinquième vas renflouer le tout, et laisser un petit bénéfice. Avec les nouvelles taxes, il faudrait que deux entreprises sur 5 réussissent pour rentabiliser l'opération, ce qui serait un miracle dans l'état des choses.
En riposte, apparition du mouvement des pigeons, sur FaceBook et Twetter. Gros soutien parmi les entrepreneurs, et annonce d'une migration de masse à l'international pour les pigeons.
Jeudi, le gouvernement annonce que le problème vas être réglé, pour éviter la fin des startups en France. Et probablement aussi pour éviter une manifestation des entrepreneurs/créateurs d'entreprises à Paris, en fin de semaine.
Mais si t'avais écrit #geonpi aussi !
Je ne croyais pas que l'on puisse faire pire que Sarkozy. Et bien si.
Non, c'est pas ça. On paie 15% de CSG sur les plus-values et au-delà de 1 M€, c'est imposé à 45 %, ou un truc comme ça, mais ça ne fait jamais 60%.
Y'a eu de beaux raccourcis sur le net, il faut bien comprendre que l'opposition a tout intérêt à caricaturer la mesure. Tout cela est très politisé. Comme toujours, gardez bien votre esprit critique en éveil.
Ceci dit, cette mesure rendrait effectivement impossible de monter une start-up en France, puisque l'idée est quand même de financer 10 projets, en pariant que l'un d'eux sera le jackpot.
D'abord il ne faut pas confondre Capital Risker, c'est un financier, et Entrepreneur, c'est un créateur d'entreprises. Et dans ce que j'ai entendu du débat, on confond allègrement les deux, ou plus précisément les premiers tentent de se faire passer pour les seconds.
Ensuite il y a des dizaines de manips possibles pour "optimiser" la fiscalité. Juste un exemple, pas forcément optimal et qui ne marche pas toujours mais simple à expliquer. Lorsque l'entreprise grossit sa valeur augmente, et donc mécaniquement la valeur de chaque part investie au départ augmente. Si l'entreprise double par exemple, une action qui valait 100€ pourra être revendue 200€, donc 100€ de plus-value. C'est cette plus-value de 100€ qui est soumise à l'impôt de 30%, et peut être dans l'avenir de 60%.
Sur la vente d'une action de 200€ on paye aujourd'hui 30€ d'impôts, demain 60€. Si ces 30€ de plus nous paraissent insupportables, il faut s'y prendre différemment.
Au lieu de laisser grossir naturellement la valeur l'entreprise, on peut simplement distribuer les bénéfices années après années et les laisser en compte courant. Techniquement l'entreprise contracte une dette vis-à -vis de ses actionnaires. En prenant la même hypothèse que précédemment, lorsque l'entreprise est vendue, l'action est vendue 100€ et on demande à l'acheteur de rembourser la dette de 100€ ; il n'y a pas de plus-value et un remboursement de dette n'est pas soumis à impôt. Dans ce cas l'impôt est nul lors de la vente.
C'est un peu différent pour le financier ayant assuré le capital de démarrage de la startup. Après l'opération il doit récupérer au moins 5 fois la somme investie dans l'entreprise, pour combler les pertes des 4 autres boites et rembourser ces frais.
J'ajoute que dans ton mécanisme l'entreprise doit payer un impôt d'environ 30% sur les bénéfices avant de les reverser sur le compte courant. Ce n'est pas le cas dans une startup où TOUT l'argent est réinvestit dans la société, pendant les premières années, jusqu'au moment de l'introduction en bourse, ou de la revente à une grosse boà®te.
Donc tu es d'accord avec moi. Sauf que la manie que je décris permet de diminuer l'impôt sur la vente de 120€ au lieu de 60€.
N'oubliez pas les échelles de grandeurs avec vos démonstration, ça aide à garder les pieds sur terre...
Quand à est-ce que c'est normal ? Oui, surtout dans une crise économique, si on veux à tout prix conserver le système financier actuel, qui est dangereux, mais qui permet à des boursicoteur de faire fortune en pariant sur ou contre tout type de groupement (entreprise comme pays), alors c'est normal de leur demander de mettre la main au portefeuille.
Sans cette envie de vouloir faire un x100 sur son investissement, le gouvernement n'aurait pas eu besoin de mettre en place cette mesure, c'est un juste retour des choses.
La mort des startup ? Non. La mort des entreprises qui n'ont aucun sens ? Oui.
Une startup ayant un produit innovant, quelque chose de réel trouvera toujours un mécène pour l'aider.
Qu'une startup qui se crée pour faire un produit cool et se faire racheter ensuite comme la fait Sparrow ne puisse plus exister, ça ne me gène pas le moins du monde, au contraire. Il faut assainir la faune des créateurs d'entreprise pour ne garder que les entrepreneurs et virer les joueurs de poker. Ces gens ne font que du bruit sur la ligne, bouffe les ressources disponibles pour faire du fric mais ne rien apporter à la société.
J'ai peut être un point de vu tranché, mais en tant qu'entrepreneur, qui a monté son activité, qui aimerais un jour la faire grossir pour offrir une niveau de qualité de service bien plus grands à ses clients, savoir que les rigolo qui gaspille les ressources d'investissement du pays ne seront plus de la partie ne me gène pas le moins du monde.
J'ai travaillé pour une start-up (en tant que prestataire extérieur) qui a fini par fermer. Les investisseurs ont grillé 1 M€. Ils ont admis que ça ne décollerai pas et ont laissé tombé. Mais pendant les 18 mois où ils ont financé le projet, ça a permis à des petites entreprises d'avoir un bon client, de payer les salaires de leurs employés. De la vraie activité quoi.
Le service n'a pas marché parce que le produit était mal ciblé et sans doute trop complexe, mais pas parce qu'il était inutile.
Qui irait dire que Dropbox est un gadget ? Pourtant c'est une vraie start-up. Si vous allez sur le blog de Y-combinator (ceux qui l'ont financé), ils expliquent qu'en gros, ils sont incapables de prévoir lequel de leurs poulains va marcher, parce que c'est une conjonction de facteurs. Pour eux, toutes les start-ups qu'ils financent ont les mêmes chances au départ.
Clairement, ils veulent revendre rapidement dès que ça marche, parce que ça leur fait de l'argent frais pour financer des nouvelles start-ups. Dropbox va continuer sa vie.
Je ne veux pas me faire l'avocat du diable, juste rappeler que
1) toutes les start-ups ne sont pas Instagram (une appli gadget, qui ne rapportera jamais d'argent, rachetée bien trop cher).
2) la start-up est un autre mode de financement, plus osé, mais valable.
Après, on peut discuter du taux d'imposition "juste" pour une start-up.
J'avais raté cela.
45 + 15,5 c'est bien égal à 60,5%.
45% c'est le taux marginal de l'impôt sur le revenu. Ce taux est très vite atteint, tu vends ton entreprise de plomberie avec un salarié pour 100 000 euros et hop, tu passes dans la tranche marginale et avec les prélèvements sociaux, on atteint 60,5%.
Donc même les tous petits entrepreneurs se prennent le maximum dans la tronche.
Concernant l'histoire des 1 M€: quand la plus value atteint ce montant, le fisc AJOUTE une taxe de 4% aux 60,5% déjà évoqués.
Dernière chose. C'est une taxe sur les plus values. Autrement dit une taxe sur la différence entre la valeur d'achat d'une boite et sa valeur de revente. Le problème c'est qu'en cas de création puis de vente, la plus value est égale à la valeur de revente (je simplifie, en fait il faut retrancher le capital social). Génial non?
Pas certain que l'assemblée nationale à dominante socialiste soit d'accord !