[Formation] Qui connaà®t Epitech ?

J'ai une candidate qui est en train de finir un Bachelor Epitech.


J'ai du mal à  savoir ce que vaut cette formation, et de façon générale ce que vaut cette école car ne délivrant pas un diplôme d'ingénieur je ne la trouve pas dans les classements.


 


Une question et une remarque :


- pourquoi y a-t-il des étudiants à  Epitech, école si chère, alors qu'il y a tant d'école d'ingénieurs gratuites où il y a globalement plus de places que de candidats ?


- de ce que je comprends du cursus de l'Epitech, il s'agit d'un empilement de certificats professionnels (Microsoft, Cisco, Oracle principalement) c'est à  dire une formation basée sur les technos et les produits leaders d'AUJOURD'HUI. Je m'interroge sur l'employabilité à  long terme des diplômés de l'Epitech. Ce sentiment est renforcé par l'absence dans le cursus de cours sur les fondamentaux (Design patterns, Tests, Théorie des langages, fonctionnement d'un compilateur, principes de conception objet – principe de Liskov, ...)


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Réponses

  • Epitech est l'école qui a démocratisé le concept de piscine en France.


     


    C'est certes un empilement de certifications histoire de valider quelque chose vu que ce n'est qu'un master niveau I, mais le cursus reste assez technique, ça forme de très bon développeur pour ceux qui on suivit le cours correctement (et comme toutes école, ceux qui ont bachoté peuvent réussir sans comprendre).


     


    Donc niveau à  vérifier par quelques test d'entrés mais ça peut le faire pour de vrai profile technique. Par contre, attention à  une chose, l'école est un peu extrèmiste dans la manière d'apprendre à  coder, ils perdent des points s'ils font des lignes de plus de x char, ils suivent les règles C ANSI avec les déclaration de variable en début de bloc, et ils ont passé une bonne par de leurs études à  réécrire la lib c et à  s'en servir pour leur projet, pour les forcer à  maintenir un code respectant une API et stable.


     


    Donc ils peuvent être bon, mais aussi déconnecté de la réalité et avoir une forte tendance à  réinventer la roue (encore plus que d'habitude dans notre monde).


     


    Sinon, pourquoi une école privée cher et non reconnue plutôt qu'une école d'ingé ? Tout simplement par ce que les écoles d'ingé en France sont assez merdique quand on parle d'informatique. Ici, on forme des ingé généraliste capable de s'adapter à  tous métier traditionnel. Tous les conseillés d'orientation le disent au lycée, et les journées portes ouvertes et les RH le confirment, pour l'informatique, mieux vaut opter pour les écoles spécialisés.


  • Merci pour toutes ces infos manifestement éclairées.


     


    Je comprends qu'une RH qui cherche un profil spécifique soit intéressée par ce type de formation. Pour ce que je cherche ce n'est pas assez tourné vers l'avenir.




  • Merci pour toutes ces infos manifestement éclairées.


     


    Je comprends qu'une RH qui cherche un profil spécifique soit intéressée par ce type de formation. Pour ce que je cherche ce n'est pas assez tourné vers l'avenir.




     


    En quoi est-ce que ce n'est pas tourné vers l'avenir ?


    Ce qui faut comprendre c'est qu'au niveau de l'éducation nationale en France on a un gros soucis, le métier informatique est dévalué et les formations reconnues en ingiénérie survol le problème informatique de très loin...


     


    Quel est ton besoin réel à  venir ?

  • Il y a plusieurs "À venir" :


     


    - Je parlais plus haut d'employabilité long terme, ce que permet un enseignement des fondamentaux en complément des technos actuelles qui permettent une employabilité court terme prisée par les RH. Si l'enseignement des fondamentaux est de bonne qualité et qu'il porte aussi sur les recherches fondamentales en cours il permet aussi d'anticiper (un peu) sur les technos futures.


     


    - Mon "à  venir" à  moi est plus court terme. J'ai besoin d'une grande adaptabilité. Des collaborateurs qui connaissent les fondamentaux pour s'adapter à  des technos, des environnements, des langages qui ne sont parfois même pas cités dans les formations initiales, et qui par ailleurs sont souvent très mal documentés.


  • DrakenDraken Membre
    avril 2013 modifié #6
    Il faut aussi considérer qu'Epitech sait soigner sa communication avec des pubs dans le métro parisien, les bus et autres médias,


  • Il y a plusieurs "À venir" :


     


    - Je parlais plus haut d'employabilité long terme, ce que permet un enseignement des fondamentaux en complément des technos actuelles qui permettent une employabilité court terme prisée par les RH. Si l'enseignement des fondamentaux est de bonne qualité et qu'il porte aussi sur les recherches fondamentales en cours il permet aussi d'anticiper (un peu) sur les technos futures.


     


    - Mon "à  venir" à  moi est plus court terme. J'ai besoin d'une grande adaptabilité. Des collaborateurs qui connaissent les fondamentaux pour s'adapter à  des technos, des environnements, des langages qui ne sont parfois même pas cités dans les formations initiales, et qui par ailleurs sont souvent très mal documentés.




     


    Si on parle de capacités d'évolution en informatique et non en tout et n'importe quoi, un +5 sortant d'une école d'info sera tout aussi bon qu'un ingé généraliste, ce dernier n'ayant pas eu suffisamment d'enseignement en 5 ans spécialisé dans ce domaine pour être capable de passer facilement d'un domaine à  l'autre.


     


    5 ans d'étude d'info ça permet de voir beaucoup de langage (ASM, C, C++, Java, Objective-C pour Supinfo de mon temps par exemple) et beaucoup de techno (Oracle, Cisco, Windows, OS X, db2, VMWare...). L'avantage est considérable, la personne a un point de vu très large de l'informatique et à  manpiuler différente techno adressant un même problème avec des solutions différentes.


     


    Supinfo fait de l'ingiénérie informatique généraliste, Epita fait de même avec les math en plus pour être CTI, Epitech est beaucoup plus axé technique de dev et le panel de connaissance large se trouve au niveau du dev et non de l'informatique en général.


     




    Il faut aussi considérer qu'Epitech sait soigner sa communication avec des pubs dans le métro parisien, les bus et autres médias,




     


    Tout le monde fait de la pub, le feedback que je te donne est en tant qu'élève puis enseignant de ce type d'école.


     


    Clairement, la com et l'organisation de ces groupes est à  la limite du mafieu, j'aimerais les voir fermer. Par contre pour un élève qui suit le cursus complet et qui comprends ce que l'on cherche à  lui apprendre, il y a moyen de ressortir vraiment bon et prétendre être ingénieur en informatique même si ce n'est pas reconnu par la CTI qui est à  la ramasse sur ce sujet.

  • Moi qui bricole pour une association, je travaille en binôme avec Fabien qui vient d'EPITECH (Paris). 


    Typiquement il me parait bon pour travailler sur des projets informatiques. Ce qui n'est pas son truc ce sont tous les aspects matériels de base de l'informatique. Aspects qui me sont plus faciles puisque je suis électronicien.


    Après EPITECH, Fabien a passé 2 ans à  l'INRIA (Grenoble) et il vient d'être embauché par l' ESRF.


     


    Mon opinion est qu'à  EPITECH sont formés de bons informaticiens, mais que la formation manque probablement de largeur. Mais, c'est à  vérifier car je ne connais qu'une personne qui en vient.


  • Je suis en vacances (à  Prague ; superbe ville, très agréable à  vivre). Je répondrai plus longuement à  mon retour.


  • DrakenDraken Membre
    avril 2013 modifié #10
    Ah les filles de Prague, les plus belles du monde !


  • Mon opinion est qu'à  EPITECH sont formés de bons informaticiens, mais que la formation manque probablement de largeur. Mais, c'est à  vérifier car je ne connais qu'une personne qui en vient.




     


    ça va pas la tête ? Déjà  qu'il y a tellement de cours à  ne plus savoir quoi en faire... Bien sûr y'aura toujours des étudiants pour se distinguer des autres, ceux qui ont des connaissances encore plus poussées qui ne se limitent pas à  l'informatique en général mais aussi à  l'électronique... Mais tout ça dépendra du cursus suivi par chacun.


    T'auras sûrement plus de chance avec quelqu'un issus d'un BEP Electronique (qui n'existe plus aujourd'hui il paraà®t...)


  •  


    Mais tout ça dépendra du cursus suivi par chacun

     



    Ouais! je l'ai déjà  dit +sieurs fois sur ce site: Ne pas se contenter de sa spécialité, aller voir ailleurs ce qu'ii y a d'intéressant.


    Pour l'électronique on disait: L'électronique mène à  tout, il suffit d'en sortir!!!


    Pour l'informatique, je pense que c'est la même chose.


     


    Ce que je demande à  Fabien ce sont des applications sous linux à  repasser sous Objective-C sur Mac. Un BEP Electronique serait dans les choux!  Mon intérêt et celui de Fabien est d'arriver à  faire en équipe ce que chacun n'aurait pu faire seul.


  • En BEP Electronique je savais déjà  écrire et comprendre de l'Objective-C. En fait, ça dépend pas que du cursus.

    Si un jour j'ai à  recruter quelqu'un, je chierai sur ses diplômes, à  la Steve Jobs  8--)


  • En BEP électronique je ne savais absolument rien de l'Objective-C, le Mac n'existant pas encore à  l'époque !


  • Je suis en vacances (à  Prague ; superbe ville, très agréable à  vivre). Je répondrai plus longuement à  mon retour.




     


    Ben j'y étais Dimanche, j'espère pour toi que la météo s'est améliorée !!!

  • ça y est. Me voici de retour. Je vais essayer de répondre à  tout le monde à  la fois.


     


    Commençons par le plus intéressant.


    Prague : c'était couvert et il pleuvait parfois mais on a pu faire à  peu près tout ce qu'on voulait. J'ai trouvé la ville très sympa. Et les filles sont effectivement mignonnes, surtout les russes, les italiennes, les françaises, ... Mais la plus mignonne c'est mon épouse bien sûr ! On est allé voir un Opéra, je pense qu'il n'y avait pas un seul tchèque dans la salle ; environ 40% de français.


     


     




    Mon opinion est qu'à  EPITECH sont formés de bons informaticiens, mais que la formation manque probablement de largeur. Mais, c'est à  vérifier car je ne connais qu'une personne qui en vient.




     


    ça me rappelle un projet sur lequel le développeur avait mis une semaine pour mettre au point un truc. Lorsqu'il avait exposé sa solution l'électronicien lui avait expliqué qu'il suffisait d'activer l'anti-rebond sur l'entrée en cause ; ça lui aurait pris un quart d'heure.


     


     




    5 ans d'étude d'info ça permet de voir beaucoup de langage (ASM, C, C++, Java, Objective-C pour Supinfo de mon temps par exemple) et beaucoup de techno (Oracle, Cisco, Windows, OS X, db2, VMWare...). L'avantage est considérable, la personne a un point de vu très large de l'informatique et à  manpiuler différente techno adressant un même problème avec des solutions différentes.


     


    Supinfo fait de l'ingiénérie informatique généraliste, Epita fait de même avec les math en plus pour être CTI, Epitech est beaucoup plus axé technique de dev et le panel de connaissance large se trouve au niveau du dev et non de l'informatique en général.




     


    J'ai regardé le programme détaillé de Supinfo (je n'ai pas trouvé pour Epita). Il n'est pas idéal (rien sur les tests ni sur les patterns, par exemple) mais me convient mieux que celui de l'Epitech qui a mon avis manque de profondeur.


    Effectivement avec un peu de chance on peut tomber sur un étudiant qui comprend l'"informatique" au travers des empilements de technologies qu'il a vues en cours. J'ai plus confiance sur son adaptabilité si l'étudiant a eu des cours sur les fondamentaux ; moins de temps passés sur chaque technologie mais plus sur les dénominateurs communs aux différentes technologies. C'est la différence entre un enseignement technique et un enseignement d'ingénieur.


     


    Je cherche simplement à  diminuer mon coût de recrutement essentiellement constitué par la formation que je donnerai dans tous les cas au nouvel embauché :


    - une formation sur la techno à  utiliser à  un ingénieur


    - une formation sur les fondamentaux à  un technicien


    La première est moins coûteuse


  • yoannyoann Membre


    Effectivement avec un peu de chance on peut tomber sur un étudiant qui comprend l'"informatique" au travers des empilements de technologies qu'il a vues en cours. J'ai plus confiance sur son adaptabilité si l'étudiant a eu des cours sur les fondamentaux ; moins de temps passés sur chaque technologie mais plus sur les dénominateurs communs aux différentes technologies. C'est la différence entre un enseignement technique et un enseignement d'ingénieur.


     


    Je cherche simplement à  diminuer mon coût de recrutement essentiellement constitué par la formation que je donnerai dans tous les cas au nouvel embauché :


    - une formation sur la techno à  utiliser à  un ingénieur


    - une formation sur les fondamentaux à  un technicien


    La première est moins coûteuse




     


    Je pense que tu sous-estime clairement les compétences des jeunes d'aujourd'hui et le fonctionnement de la formation à  notre époque.


     


    Vont aujourd'hui en école d'ingénieur des gens qui ont été attiré par un discourt de montée en salaire rapide, de plein emplois et de poste de manager sous 5 ans. Preuve en est, la part beaucoup trop importante de cours de management dans un cursus d'ingénieur.


     


    C'est le résultat d'années de conneries de pas mal de boite française où le plan de carrière d'un technicien ne peux évoluer que s'il fini dans une branche de manager. C'est un fonctionnement à  la con et bien des boites du secteur hi-tech en France se rendent compte de leur connerie aujourd'hui et cherche à  faire machine arrière. Les écoles d'ingénieur de leur coté sont longue à  la détente et n'ont pas encore pris en compte ce paramètre. Aussi, sauf rare exception, la plupart des ingé fraichement diplômés vont chercher ce type de carrière qui ne marche pas. Une entreprise qui se repose uniquement sur des manager ça ne marche pas et il a fallut plus de 10 ans pour s'en apercevoir... Et malheureusement, même si nos ingénieurs ont les compétences théorique et éventuellement technique pour avoir un rôle de production et non simplement de management, le monticule de merde (car il n'y a pas d'autre mot) enseigné par les RH, les conseillés d'orientation et les écoles durant leur étude ne leur a pas donné l'envie de la technique.


     


    Il y a encore peu de temps en réunion pédagogique on déplorait le fait que les écoles d'ingé prétendent qu'à  la fin du Bac +5 leurs élèves n'ont besoin d'aucune formation supplémentaire pour être opérationnel, bien entendu personne n'était d'accord avec ce constat et ça fait des années que j'entends bien des ingénieur devenu chef d'entreprise dire que c'est une connerie sans nom.


     


    Pour revenir à  ton problème de base, c'est théoriquement moins couteux d'apprendre à  un ingénieur, mais réfléchit sur le long terme. Quel est le risque de voir ton ingénieur partir dans une autre boite après avoir appris chez toi pendant 2 ou 3 ans ? Si tu ne lui permet pas d'accéder à  ses rêves de manager pourquoi restera-t-il ? Car c'est bien tout le soucis de la situation, encore trop d'ingé sortent en considérant que la réussite c'est être chef...


     


    Est-ce que c'est vraiment ce que tu cherche ? Un mec qui après trois ans de boite va se prétendre expert et va souhaiter faire que du rôle de gratte papier pendant que d'autres sont à  l'oe“uvre ? Si c'est ce que tu attends de ton investissement, why not, mais c'est personnellement pas le genre de profil que je cherche pour ma société aujourd'hui (vu que je suis moi aussi dans le lourd dilemme d'embauche ou non). Personnellement, si je prends le risque d'embaucher quelqu'un vu la situation du pays c'est pas pour risquer de le voir partir dans 3 ans après lui avoir appris tout le métier...

  • jpimbertjpimbert Membre
    mai 2013 modifié #18


    Je pense que tu sous-estime clairement les compétences des jeunes d'aujourd'hui et le fonctionnement de la formation à  notre époque.




     


    Je ne suis pas sûr.


    J'assiste régulièrement à  des formations pour formateurs et auteurs de cours. Je travaille avec un société spécialisée dans la formation qui a mis au point une méthode très originale et efficace de e-learning ; j'avoue que j'ai été réticent au début mais j'ai été bluffé. Mais effectivement on ne cesse d'apprendre tous les jours.


     


     



    Concernant ton idée générale sur le "trop" de management. C'est l'idée que je me fais des écoles de commerce, mais pas encore tout à  fait des écoles d'ingénieurs.


    Les "meilleurs" élèves de Terminale vont plus volontiers en prépa commerciale qu'en prépa scientifique contrairement à  ma belle époque (sigh). Je crains que les apprentis-managers qui ne se retrouvent pas dans le top 10 des écoles de commerce aient des difficultés dans leur carrière professionnelle. Car comme tu le dis plusieurs de mes clients sont dans des difficultés vraisemblablement dues à  la "crise" (que bien sûr elles ont participé à  créer) mais certainement aggravées par l'utilisation de méthodes de management apprises par les jeunes "commerçants" dans leur business school.


    Je me suis personnellement engagé dans une croisade anti prime sur objectif auprès de mes clients. Si tu t'intéresses au sujet je te conseille Drive de Daniel H. Pink qui cite plusieurs expériences scientifiques qui démontrent l'inefficacité des primes sur objectif. 


     


     


     




    Est-ce que c'est vraiment ce que tu cherche ? Un mec qui après trois ans de boite va se prétendre expert et va souhaiter faire que du rôle de gratte papier pendant que d'autres sont à  l'oe“uvre ? Si c'est ce que tu attends de ton investissement, why not, mais c'est personnellement pas le genre de profil que je cherche pour ma société aujourd'hui (vu que je suis moi aussi dans le lourd dilemme d'embauche ou non). Personnellement, si je prends le risque d'embaucher quelqu'un vu la situation du pays c'est pas pour risquer de le voir partir dans 3 ans après lui avoir appris tout le métier...




     


    Effectivement c'est ce que je cherche. Mes collaborateurs doivent être rapidement autonomes, savoir manager un projet, un client, une équipe. Quand on est tout petit (nous sommes 5 dans ma boà®te) et que l'on veut exister auprès de gros concurrents chez les grands comptes (banques, assurances, gros industriels) il faut trouver une démarche originale. Je passe beaucoup de temps à  former mes collaborateurs, ce qui me permet de vendre des prestations de haute qualité à  forte valeur ajoutée (concrètement qui payent bien) et b beaucoup de mes collaborateurs sont embauchés par mes clients au bout de 2-3 ans ; tout le monde y trouve son compte.


  • yoannyoann Membre


     



    Effectivement c'est ce que je cherche. Mes collaborateurs doivent être rapidement autonomes, savoir manager un projet, un client, une équipe. Quand on est tout petit (nous sommes 5 dans ma boà®te) et que l'on veut exister auprès de gros concurrents chez les grands comptes (banques, assurances, gros industriels) il faut trouver une démarche originale. Je passe beaucoup de temps à  former mes collaborateurs, ce qui me permet de vendre des prestations de haute qualité à  forte valeur ajoutée (concrètement qui payent bien) et b beaucoup de mes collaborateurs sont embauchés par mes clients au bout de 2-3 ans ; tout le monde y trouve son compte.



     




     


    On aurait du commencer par là . Tu ne cherche pas un investissement tourné vers l'avenir mais vers la revente. Dans ce cas là  oui prends un ingénieur.


     


    Génération rapide d'argent et départ sous 3 ans, ce n'est pas ma définition de la solution tourné vers l'avenir...



  • On aurait du commencer par là . Tu ne cherche pas un investissement tourné vers l'avenir mais vers la revente. Dans ce cas là  oui prends un ingénieur.


     


    Génération rapide d'argent et départ sous 3 ans, ce n'est pas ma définition de la solution tourné vers l'avenir...




     


    Oui, je confirme que mon avenir est à  court terme, comme décrit dans mon post #5. Ma préoccupation n'est pas de savoir ce que je vais faire dans 5 ans mais de survivre et donner à  manger à  mes salariés chaque mois. Je croise les doigts, ça fait douze ans que ça fonctionne et j'espère que ça va continuer comme ça. ça s'appelle une entreprise de subsistance par opposition à  une entreprise de croissance qui nécessairement doit avoir une stratégie moyen terme.


     


    Certains collaborateurs ont eu l'opportunité de prendre un emploi plus stable et ils ont préféré rester avec moi (boulot moins stressant, plus varié, plus intéressant). D'autres ont préféré la stabilité de l'emploi. Je ne cherche ni une situation ni l'autre ; je n'ai pas la prétention de vouloir maà®triser toute la carrière professionnelle de mes salariés.


     


    Je ne comprends pas bien le problème que te poses la "revente" ; je confirme aussi que j'attends une rentabilité de mes investissements au travers des prestations que j'effectue, c'est un peu le principe d'une entreprise.


     


    En conclusion, je vois qu'on est à  peu près d'accord au final : je "dois" choisir un ingénieur. Si ce n'est que comme le dit ldesroziers le diplôme en soi n'est pas très important, la formation et l'expérience le sont plus.


     


    J'ai appris plein de trucs dans ces posts mais je trouve dommage que le sujet ait été détourné : l'enseignement des fondamentaux est-il indispensable ?


    Je continue à  penser qu'un étudiant brillant de l'Epitech saura percevoir des dénominateurs communs au travers des cours sur les différentes techniques, qu'il pourra se documenter voire s'auto-former aux fondamentaux, mais que malheureusement pas tous les étudiants sont brillants à  ce point. Et donc je continue à  regretter qu'il n'y ait pas plus de cours sur les fondamentaux à  l'Epitech.


    Je soupçonne que la raison de cette carence soit un principe du genre "tu réussis si tu payes" contrairement au principe d'une école gratuite "tu réussis si tu bosses".


  •  


    Je soupçonne que la raison de cette carence soit un principe du genre "tu réussis si tu payes" contrairement au principe d'une école gratuite "tu réussis si tu bosses".

    Pour les écoles de commerce probablement elle sont presque toutes payantes et chères. J'ai fait une ENSI, ça m'a rien couté et j'étais payé par l'état!  Bien sur toutes les écoles demandent des frais de scolarité, mais dans les écoles de commerce, whaoooo !


    J'en ai un peu marre d'entendre des oppositions expérience<->diplôme. ça n'a pas lieu d'être. Posez-vous la question: l'expérience sera plus profitable et acquise plus rapidement par quelqu'un qui part de rien ou par quelqu'un qui a déjà  les bases?


    Dans des cas particuliers comme celui de jpimbert, et vu son objectif, il a intérêt  à  prendre quelqu'un qui a déjà  soit les bases soit l'expérience du travail à  faire pour éviter de perdre de l'argent dans des formations longues.


  • yoannyoann Membre


    Pour les écoles de commerce probablement elle sont presque toutes payantes et chères. J'ai fait une ENSI, ça m'a rien couté et j'étais payé par l'état!  Bien sur toutes les écoles demandent des frais de scolarité, mais dans les écoles de commerce, whaoooo !


    J'en ai un peu marre d'entendre des oppositions expérience<->diplôme. ça n'a pas lieu d'être. Posez-vous la question: l'expérience sera plus profitable et acquise plus rapidement par quelqu'un qui part de rien ou par quelqu'un qui a déjà  les bases?


    Dans des cas particuliers comme celui de jpimbert, et vu son objectif, il a intérêt  à  prendre quelqu'un qui a déjà  soit les bases soit l'expérience du travail à  faire pour éviter de perdre de l'argent dans des formations longues.




     


    Ma fois, je dois être le seul à  être entouré d'informaticien hors pair dont quasiment aucun n'a de diplôme d'ingénieur d'état...

  • tabliertablier Membre
    mai 2013 modifié #23

     


    Ma fois, je dois être le seul à  être entouré d'informaticien hors pair dont quasiment aucun n'a de diplôme d'ingénieur d'état...

    "ingénieur d'état" ça n'existe pas. N'importe qui peut se dire ingénieur en France. L'état a mis en place le titre "ingénieur diplômé" qui est délivré par des écoles dont le contenu d'enseignement est contrôlé par l'état. Donc, généralement:  Sup, Spé, concours général puis trois ans d'école avec spécialité en dernière année.  Je ne juge pas la chose je constate que c'est ainsi et que l'industrie préfère très souvent les gens qui ont ce cursus.


     


    Juste pour mon information, les informaticiens hors pair dont tu parles n'ont réellement fait aucune étude d'informatique? Quel sont réellement leur niveau?


    Par ailleurs, lis bien ce que j'ai écrit: ...quelqu'un qui a déjà  soit les bases soit l'expérience du travail à  faire....



  • "ingénieur d'état" ça n'existe pas. N'importe qui peut se dire ingénieur en France. L'état a mis en place le titre "ingénieur diplômé" qui est délivré par des écoles dont le contenu d'enseignement est contrôlé par l'état.



     

    Yoann utilise un raccourci court parce que dire "titre d'ingénieur reconnu par l'état" c'est long et chiant à  dire de partout, mais ça joue quand même sur les mots...


  • yoannyoann Membre


    "ingénieur d'état" ça n'existe pas. N'importe qui peut se dire ingénieur en France. L'état a mis en place le titre "ingénieur diplômé" qui est délivré par des écoles dont le contenu d'enseignement est contrôlé par l'état. Donc, généralement:  Sup, Spé, concours général puis trois ans d'école avec spécialité en dernière année.  Je ne juge pas la chose je constate que c'est ainsi et que l'industrie préfère très souvent les gens qui ont ce cursus.


     


    Juste pour mon information, les informaticiens hors pair dont tu parles n'ont réellement fait aucune étude d'informatique? Quel sont réellement leur niveau?


    Par ailleurs, lis bien ce que j'ai écrit: ...quelqu'un qui a déjà  soit les bases soit l'expérience du travail à  faire....




     


    Comme le dit Thibault, j'entend par ingénieur d'état (chose qui existe réellement d'ailleurs http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20257/devenir-ingenieur-diplome-par-l-etat.html ) un ingénieur avec un diplôme reconnu par la CTI.


     


    Du reste, pour les collègues dont je parlais fait un DUT voire un master, pas forcément dans le domaine de l'informatique d'ailleurs, certains ont même arrêté leurs études en cours de route.


     


    Toute cette discussion me rappel un article d'un collègue d'étude que j'apprécie pas spécialement de part son caractère mais qui nous à  pondu un article fort intéressant depuis qu'il bosse chez Microsoft...


     


    http://julien.dollon.net/post/Papa-plus-tard-je-veux-etre-un-expert-!.aspx

  • AlakAlak Membre

    Tien un article de julien... Tien je ne suis pas le seul à  ne pas l'apprécier...



  •  


    Comme le dit Thibault, j'entend par ingénieur d'état (chose qui existe réellement d'ailleurs http://www.enseignem...ar-l-etat.html�) un ingénieur avec un diplôme reconnu par la CTI.

    C'est fait pour donner un diplôme sur la base de l'expérience (IE, sans passer par une école). J'ai rien contre l'expérience. si je continue à  lire le texte, je trouve:


    Le titre d'ingénieur D.P.E. est délivré par le ministère chargé de l'enseignement supérieur. Il confère le grade de master.


     



     


    Du reste, pour les collègues dont je parlais fait un DUT voire un master, pas forcément dans le domaine de l'informatique d'ailleurs, certains ont même arrêté leurs études en cours de route.

    Donc ils ont quand même une base de connaissance: DUT= bac+2,  Master= bac+4 (ou 5?)


    En France on soufre du syndrome du "savant cosinus" qui dans la littérature, était génial et inventait tout à  partir de rien! Belle utopie!


  • yoannyoann Membre


    Donc ils ont quand même une base de connaissance: DUT= bac+2,  Master= bac+4 (ou 5?)


    En France on soufre du syndrome du "savant cosinus" qui dans la littérature, était génial et inventait tout à  partir de rien! Belle utopie!




     


    Oui ils ont une base de connaissance, heureusement. Depuis le début ce que je dis c'est d'arrêter de croire que les meilleurs employés du monde sont les ingénieurs français, les autres formation, et à  fortiori en informatique, ont un réel intérêt et même un certain avantage en entreprise.


     


    Ce point de vue super obtus qu'on a et qu'on apprends aux ingénieurs français, qu'ils sont les meilleurs, qu'ils peuvent travaille où ils veulent sans trop de formation supplémentaire. Certaines écoles leur déconseilles même de faire des master spécialisé en suite !


     


    Ce genre d'attitude nous place dans un pays passif, où ça fait longtemps qu'on a pas révolutionné quoi que ce soit, où les seuls qui inventes se casse, par ce qu'ici faire carrière dans le technique, c'est mal vu, et pire, c'est considéré comme un manque d'ambition par les RH...


  •  


    par ce qu'ici faire carrière dans le technique, c'est mal vu

    La, je suis totalement d'accord. Les RH et les directions ne considèrent bien que ceux qui "manage", donc qui font travailler les autres. Il est exclu en France de faire carrière dans le technique, OUI. On privilégie les "décideurs" partout même s'ils sont incompétents.


    Ce n'est pas une raison pour snobé les "ingénieurs diplomés". Pour ma part je suis "ingénieur diplomé" (pas DPE) et  c'est un prix Nobel de physique qui a signé mon papier (Louis Néel). Cela ne m'a pas empêché  d'acquérir de l'expérience avant, pendant et après mes études. L'expérience reste un problème d'envie de la personne.


  • LarmeLarme Membre
    mai 2013 modifié #30


    Donc ils ont quand même une base de connaissance: DUT= bac+2,  Master= bac+4 (ou 5?)




    DUT/BTS : +2

    Licence : +3

    Master/Ingé : +5

    Doctorat : j'sais plus...


    Notons que Prépa = +0, malgré les 2 années, même si des équivalences peuvent être aisément données...


     


    Sinon, j'reviendrais sur le sujet, mais pas ce soir, j'suis crevé et surtout faut sortir (oui, être fatigué et sortir, ce n'est pas antinomique :o)




  •  


    J'en ai un peu marre d'entendre des oppositions expérience<->diplôme. ça n'a pas lieu d'être. Posez-vous la question: l'expérience sera plus profitable et acquise plus rapidement par quelqu'un qui part de rien ou par quelqu'un qui a déjà  les bases?


     




     


    Donc selon toi il est impossible d'obtenir ces bases par soi-même ? L'expérience ne vient-elle pas d'ailleurs amener des bases que l'on ignore parfois, en plus de pousser son expertise de jour en jour ?

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