Besoin de conseils professionnels

Salut à tous,
Je sais que nombreux sont ceux ici à vivre du dev iOS/*OS c'est pourquoi je me permet de vous demander conseil.

TL;DR: J'ai plus de travail mais de l'expérience et je veux me lancer comme indépendant, bonne idée ?

Pour donner un peu de contexte j'ai 34 ans et de mémoire j'ai toujours été devant un ordinateur. J'ai été éducateur spécialisé pendant quelques années puis j'ai repris des études d'informatique en 2013 pour me professionnaliser. Une maladie un peu grave et un peu chiante qu'il a fallut soigner (c'est bon) et un divorce m'ont empêchés de finir mon cursus et j'aurai du refaire ma dernière années. Seulement les choses étant ce qu'elles sont je n'avais plus ce luxe et j'ai fini dans la consultance SAP parce qu'il fallait manger et payer le loyer. Je bossais à l'époque un bon 10~11h par jour je n'avais pas la force de mener mon travail et mes études de front.

Ça c'était Aout 2016 depuis l'eau a coulé sous les ponts j'ai eu de plus en plus de mal à travailler comme consultant d'une part et dans SAP d'autre part. Ça s'est vu et lundi dernier on m'a informé de mon licenciement, sans trop de surprise.
Pas bien grave, je cherchais déjà pour partir et là, cerise sur le gâteau —Luxembourg oblige, j'ai suis encore salarié pour 2 mois 1/2 tout en étant prié de rester chez moi.
C'est l'occasion rêvée de chercher du travail au calme, me reposer, rattraper les séries que je n'ai pas eu le temps de regarder et même lire. Mais non, tout ce que j'ai fait depuis c'est travailler sur un gros projet (un jeu qui pourrait intéresser Apple Arcade, du moins le tenterai-je). Je m'astreint à me lever tôt chaque matin et à faire ma journée de 8h au moins et tenir la maison parce qu'il faut pas déconner je suis à la maison quand même.

Ça m'a parut être une évidence dès le début : temps à la maison == temps à travailler pour toi. Et tout logiquement la phrase je pense que je vais me mettre à mon compte —que tout informaticien à déjà prononcée— n'apparaît plus comme lancée en l'air pour rêver ou me rassurer mais bien comme quelque chose que je peux faire :

  • J'ai de l'expérience.
  • Je sais gérer un projet avec des gens alors avec moi tout seul ça devrait aller.
  • J'ai une caisse pleine de projets à finir un jour.
  • J'ai à ma disposition des moyens d'auto édition assez avancés (AppStore, direct sales, etc...)
  • Je sais analyser un besoin.
  • Je sais écrire des offres et vendre des projets.
  • J'ai passé 3 ans de multi-nationales en multi-nationales j'ai une idée correcte du marché actuel —et plus trop d'illusions.
  • Je suis motivé.

Mais tout ça me fout un peu la trouille pour être très honnête. Je ne sais pas du tout où je mets les pieds. Est-ce que ce que je fais va plaire ? Si oui combien de temps ? Combien de temps je risque de me retrouver sans revenus ?

Après je pondère, je gagnais fort bien ma vie à l'échelle de la France (moins du Luxembourg mais c'est un détail) et j'ai dès le début refusé d'être esclave de ce revenu. J'ai acheté une maison dont le remboursement du prêt est moins élevé que la moyenne des loyers dans le coin, j'ai pas mal de fric de côté si ma chaudière me lâche et je n'ai rien à rénover à court ou moyen terme dans la maison. De plus ma compagne travaille. Bref je ne cherche pas à gagner autant si je me mets à mon compte mais assez pour aider à faire bouillir la marmite et ne vivre au crochet de personne.

Voilà, je me suis un peu répandu, je n'en avais parlé à personne depuis lors, vient ma question. À vous qui avez fait ça, vous dire un jour j'y vais, comment ça s'est passé ? Je crois me souvenir que certains ici sont repartis travailler comme salariés et ça m'intéresserai de savoir si c'était par pénurie de travail et de revenus ou juste un choix –un voyage peut se faire dans les deux sens. Est-ce que c'est une aventure à tenter. Quelles seraient les implications d'un échec en temps qu'indépendant une fois mon retour sur le marché de l'emploi ?

D'avance merci, et surtout merci de m'avoir lu :)

Réponses

  • muqaddarmuqaddar Administrateur

    Au moin t'as tout mis à plat.
    Il manque une info importante selon moi. Tu as des enfants ?

  • @muqaddar a dit :
    Au moin t'as tout mis à plat.
    Il manque une info importante selon moi. Tu as des enfants ?

    Je n'ai pas d'enfant, mais c'est quelque chose qui peut changer dans l'année qui vient.

  • muqaddarmuqaddar Administrateur

    Je ne vois pas ce que tu as à perdre si tu te lances.

    Après, il y a 2 types de développeurs à leur compte selon moi:

    • ceux qui sont éditeurs (dont je fais partie)
    • ceux qui sont prestataires de services
      Pour moi, ce sont 2 métiers différents, avec chacun leurs avantages et inconvénients.

    Pour ma part, je ne pourrais plus être prestataire de services, car tu as beaucoup + le stress du lendemain (courir après des clients, trouver des clients, subir leurs caprices). J'ai fait ça de 2007 à 2012...
    Et je suis "éditeur" depuis 2012.

    Par contre, quand on fait de la vente, je trouve qu'on est un peu plus cool: tu vends même pendant les vacances et les jours fériés... ;) Tu peux moins de retrouver sans rien du jour au lendemain.
    Inconvénient: tu es absolument responsable de tout, surtout quand tu as une partie serveur à gérer. Quand y'a un problème, c'est forcément toi le responsable. Si ton appli n'est plus compatible avec le dernier OS, tu es responsable...etc. Et il y a pas mal de support technique, mais ça dépend de l'app.

    Le couac, c'est que je crois me souvenir avoir lu sur macGé il y a quelques temps que seulement 3% des éditeurs gagnent leur vie...

    Bref, il faut trouver le domaine qui marche, et faire ça sérieusement.

  • CéroceCéroce Membre, Modérateur
    novembre 2019 modifié #5

    À la lecture de ce projet, j'ai une question: veux-tu faire de la presta ou pas ? Ce n'est pas clair pour moi.

    Je vais résumer une dizaine d'années de ma vie: nous sommes 2006 ou 2007. Voilà déjà 7 ans que je fais de l'informatique industrielle dans l'aéronautique, mais je ne suis pas ingénieur. Ça coince au niveau de ma hiérarchie qui refuse de faire progresser un simple technicien, et je ne parviens pas à trouver un autre emploi. Mon N+1 me conseille de continuer les cours du soir au CNAM comme je le fais. J'en ai encore pour 5 ans minimum.

    Et puis à bidouiller des trucs depuis 2001, j'ai envie de faire du développement sur Mac mon travail. D'autant plus que Will Shipley explique dans une conférence qu'il a gagné beaucoup d'argent grâce à Delicious Library. Même si je n'en gagne qu'une fraction, ça m'irait!
    J'achète une maison éloignée de la région parisienne puis je pose un congé de création d'entreprise. Et je commence à travailler sur un logiciel pendant des mois (cherchez "Marquise" sur ce forum). Le logiciel commence à être fonctionnel, mais je sens qu'il n'y a pas vraiment de marché. Finalement, j'en parle à un ami, qui me demande ce que moi, je fais avec. Je réponds: «des photos d'identité» — «ça, j'achète».

    J'abandonne le premier projet (aujourd'hui, on dirait que «je pivote» 😉 ) et voilà comment je ponds en deux semaines la première version de PortraiMatic. Deux semaines après, je sors la v1.0: c'est très limité, mais c'est vendu 5 €. J'en vends quelques uns, mais la fortune n'est pas là. Dans la même période, je m'inscris dans une boutique de gestion d'entreprises. J'apprends les bases de la compta et comment gérer une entreprise. Je poursuis le développement de PortraiMatic. Je suis encore loin de gagner ma vie.

    Quand le SDK de l'iPhone est mis à disposition par Apple, je ne m'y intéresse pas trop. Je ne vois pas trop comment je peux gagner ma vie en vendant des applis à 0,99 €. Un ami lui, m'explique que c'est génial, qu'il peut consulter les programmes du cinéma à tout moment. Et surtout il me dit qu'il serait prêt à me payer pour lui faire une appli! Ça alors, jamais je n'aurais pensé que des gens me paieraient pour faire ce boulot. La presta a du bon, je me dis. Au moins ça rapporte vite de l'argent frais.
    L'achat de iPhone Developer's cookbook et deux gros mois plus tard, je soumets ma première appli à l'AppStore. Mon pote a dû me payer 1200 €, peut-être moins, mais j'ai la chance d'être un pionnier avec une appli à montrer.

    Voilà comment passent les années suivantes: je cherche de nouvelles missions, avec parfois beaucoup de mal et de longues périodes d'inter-contrats. Je travaille souvent sur des missions pourries, je fais des bêtises, mais j'apprends. La programmation iOS et Mac, bien sûr, mais aussi à gérer une entreprise.
    D'ailleurs, ma plus grosse difficulté au départ était de savoir comment gagner de l'argent. Pas facile quand on a été salarié pendant 8 ans.
    Les dernières années, j'étais rôdé, je commençais à avoir une bon réseau, et l'expérience me permettait de m'attaquer aux missions que les autres ne voulaient pas faire.

    Aujourd'hui, je suis salarié. J'ai été embauché par un client pour lequel j'avais réalisé une mission. Je n'y étais pas préparé, mais la mission c'était bien passée, mon employeur acceptait les conditions que je demandais (salaire, congés, travail à distance 4 jours/5). Alors j'ai franchi le pas.

    Cette expérience de chef d'entreprise pendant 8 ans m'a permis de travailler dans un secteur plus porteur et prétendre à un salaire plus élevé que si j'étais resté dans l'aéronautique. Redevenir salarié me permet d'avoir des revenus réguliers, de profiter de mes dimanches au lieu de faire de l'administratif, et de ne plus chasser les missions.

    Je suis conscient de ne pas répondre à toutes tes questions, aussi n'hésite pas à me demander sur des points précis.

  • muqaddarmuqaddar Administrateur

    Juste un mot: contrairement à Céroce, je trouve l'administratif plutôt léger, je dirai 1/2 journée par trimestre, pour la compta. (et je suis en SARL comme il l'était).

  • muqaddarmuqaddar Administrateur
    novembre 2019 modifié #7

    En lisant le post de Céroce, tu as 2 parcours différents. Moi j'ai beaucoup plus galéré en tant que prestataire de 2007 à 2012. Mais moins en tant qu'éditeur. Pour Céroce, c'est l'inverse, il a gagné sa vie en tant que prestataire, mais pas en tant qu'éditeur.
    Tu vois, tous les parcours sont différents.

    Enfin pour ma part, même si j'ai commencé à vendre sur l'AppStore en 2009, je n'ai pu en vivre qu'à partir de 2012. Pendant ce temps-là, je faisais de la prestation (Web essentiellement et un peu iOS).

    Il faut vraiment que tu éclaircisses ce point: veux-tu vivre en vendant sur l'AppStore uniquement ?

  • Merci @muqaddar et @Céroce pour vos réponse. Ça m'aide beaucoup à voir ce qu'est la vraie vie de freelance.

    Vos réponses mettent un exergue une de mes grosses craintes qui est que l'auto-édition c'est compliqué et pas forcément rémunérateur. Si ça marche c'est bien sinon on a mis toutes nos ressources dans ce qui peut s'apparenter à un rêve. Dans mon esprit c'est un peu comme les chercheurs d'or au Klondike (Picsou a beaucoup apporté à ma culture...).

    C'est là que je suis indécis, d'un côté j'ai ces projets que je sais intéressants mais de niche, de l'autre un jeu qui peut très bien marcher mais qui fait front à une myriade d'autres jeux sur le store. D'où la piste Apple Arcade qui le mettrai dans un prés carré, à l'abris. Mais de cette plate-forme on ne sait que ce qu'on veut bien nous montrer, c'est très opaque. La seule chose sur laquelle on peu parier à coup sûr est que le revenu doit être stable.

    C'est pour ça que je garde aussi à l'esprit la prestation en faisant potentiellement les deux en parallèle au moins un temps comme tu l'as fait @muqaddar. Le soucis c'est le marché dans le coin, je suis proche du Luxembourg où le marché iOS m'est apparu rachitique j'ai décroché un entretien de dev iOS depuis 8 mois que je cherche. Un entretien sur les deux offres dev iOS natif que j'ai pu trouver.
    C'est pourquoi le marché de la presta iOS (macOS n'en parlons pas) semble être quelque chose d'assez compliqué ici. Et quant bien même il y aurait de quoi je rentre en concurrence directe avec des mastodontes tels que Deloitte et Accenture sans parler d'Arηs. Par contre si je veux faire du SAP je commence demain...
    J'ai aussi le syndrome de l'imposteur quand je pense à devenir prestataire parce que je n'ai pas d'expérience chiffrée à opposer à mes craintes, juste des km de code écrits ces dernière années et une connaissance étendue des langages et frameworks. Mais —et c'est sans jugement— quand je vois certains posts traitant de soucis de programmation basique décoré de code (désolé) dégueulasse mais pour le client ça me rassure un peu.

    Maintenant vous dites avoir galéré chacun à votre façon, mais dans quelle mesure ? Plus Chérie on va devoir vendre la maison ou Désolé les enfants mais ça sera le camping de la ville cette année pour les vacances ? J'ai personnellement vécu des expériences similaires aux deux extrêmes que je décri (j'avais pas de maison à vendre heureusement) et si revivre la première me terrifie je ne pars déjà quasiment pas pour les vacances.

    De nos il y a des aides pour la création d'entreprise en France et au Luxembourg avec des indemnités maintenues durant une certaine période. Comment as-tu fais toi @Céroce pour travailler sur Marquise pendant des mois ? Tu avais des revenus quand même ? Ou tu partais avec du fric de côté, si oui de quoi subvenir combien de temps à tes besoins ? Je ne veux pas forcément de chiffre ils ne veulent rien dire dans le temps, il y a 10 ans je vivais heureux avec 900 balles par mois, aujourd'hui ça serait une catastrophe.

    Reste la possibilité de la remote, freelance oui mais au quatre coins du monde sans bouger de chez moi ou rencontrer un client. Ça me paraît encore très abstrait et un peu scabreux, si quelqu'un a de l'info je suis preneur.

    Je ne sais pas aussi si @Rocou passe par là et qu'il veut bien partager un peu son expérience il me semble savoir qu'il est un chef d'entreprise heureux.

    Merci en tout cas :smile:

  • LeChatNoirLeChatNoir Membre, Modérateur

    Ah Will Shipley ! Il m'a fait rêver aussi avec sa webcam qui scannait les codes barres des bouquins ! Et son blog vraiment marrant :)

    Ceroce, ton pote pour qui tu as fait une appli et qui t'as payé 1200 balles, ça a donné quoi son appli ?

    @Pyroh, ce qui est plus compliqué à ce jour, c'est de sortir de la masse des millions d'autres applis. Le marketing et/ou le copinage sont nécessaires.

  • Je suis dans l'expectative de me mettre également à mon compte dans le dev web/mobile, tôt au tard (quand la boîte qui m'emploie finira par fermer), donc ce sujet m'intéresse forcément.

    Pour ma part, ce que je peux t'indiquer est lié à mon expérience dans une petite boîte où le système D est roi...

    Les contraintes matérielles sont à prendre en considération : nécessité de disposer du matériel pour produire (Mac) et du matériel pour tester (iPhone, iPad...), et le renouveler autant que nécessaire (mises à jour Xcode, Mac OS, iOS). Mine de rien, pour un indépendant, ce n'est pas à négliger financièrement (même si tu as l'air à l'abri).

    Autre point, il est probable que les commanditaires aient besoin d'applications disponibles à la fois sur iOS et Android. Par conséquent, si tu te lances dans du natif, il faut être armé techniquement et potentiellement s'équiper aussi en Android (cf. paragraphe précédent).

    Enfin, un autre point sensible à prendre en compte à mon avis, c'est la maintenance, car les applications validées et publiées un jour peuvent ne plus être valides quelque temps plus tard... et il est important d'en parler aux clients dès le départ, pour éviter de se taper des "correctifs gratuits" sans fin, qui pourraient mériter rémunération.

    Voilà, j'espère que cela t'aidera.

  • Hello @Pyroh

    Être indépendant c'est un fantastique sentiment de liberté.
    Je constate que tu te pose les bonnes questions, c'est très bien. Mais il ne faut pas qu'elles t'empêchent de te lancer.

    De mon côté, je suis parti de zéro deux fois:
    La première fois j'avais 28 ans et j'ai monté une entreprise sans pognon (j'avais 30000 francs, soit environ 4500€). Elle a mis 5 ans avant de dégager un bénéfice + un revenu pour le gérant (moi). À l'époque j'étais sans attache et jeune, je me fichais de dormir chez un pote ou dans ma voiture. Une super aventure... Que je recommencerai pour rien au monde.

    En 2012, avec femme, enfants et maison (crédit au début!), j'ai tout vendu pour recommencer à zéro. À zéro parce que je tentais quelque chose de nouveau (l'impression 3D) mais j'avais le pognon (la vente de ma boite) qui m'a permis de vivre pendant encore 5 années pendant lesquelles la nouvelle entreprise ne me permettait pas de dégager un revenu.

    Puisque techniquement tu es au point, voici les deux choses les plus importantes:
    1. ta trésorerie, il te faut en permanence un minimum 6 mois d'avance.
    2. ta capacité de vendeur. C'est le plus important. Une application, aussi sensationnelle soit-elle ne se vendra pas (sauf miracle) toute seule, au beau milieu des millions d'applications de l'AppStore.
    C'est comme un site web. Il y a des gens qui montent des boutiques en ligne et qui ne vendent rien, absolument rien pendant des années. Il faut aller chercher des clients, faire parler de son application, tout le temps, sans relâche.
    Il faut que tu arrives à toucher tous les sites internet d'information (IOS et Mac) français mais aussi et surtout étrangers.
    Participer aux exhibitions, salons, etc.

    Si j'en crois ton parcours, le risque n'est pas très grand dans la mesure où manifestement tu peux retrouver du boulot en tant que salarié (SAP) et en plus ta femme travaille.
    La paperasse, l'Urssaf, le fisc (enfin, les équivalents luxembourgeois), ça fait peur mais suit les conseils de @muqaddar : trouve toi un bon comptable et laisse lui faire tout ce boulot ingrat.
    Fixe-toi une échéance: si au bout de x ans, tes ventes ne décollent pas alors il faudra te remettre en question.

    Lance toi!

  • Merci à tous pour vos réponses. Vous confirmez tous les craintes que j'avais à la base : c'est difficile d'exister sur le marché des apps, la presta c'est un peu la loterie et on peut se retrouver longtemps sans rien et d'une manière générale y'a bien moyen de galérer.

    Cependant y'a une constante dans vos témoignages : personne ne regrette de s'y être mis et tout le monde m'encourage à m'y mettre à mon tour. Et c'est ça que je retiens. Même @Rocou a dormi dans sa caisse et me conseille quand même de m'y mettre c'est que ça doit valoir le coup.

    On parle beaucoup d'aide à la création d'entreprise en ce moment je vais me renseigner sur le sujet, voir si il y a un moyen de commencer en mode "facile". Je vais aller rencontrer quelques conseillers Pôle emploi pour la France et Adem pour le Luxembourg et je verrai bien si une solution me fourni un peu de la sécurité dont j'ai besoin pour ma tranquillité d'esprit. Parce qu'on va pas se mentir je ne pense pas être capable de faire ce que @Rocou a fait 😄

    Et il faudra effectivement que j'apprenne à vendre un projet correctement, je risque de me casser un peu les dents sur ce point là au début.

    J'ai encore quelques semaines de répit devant moi avant de devoir prendre une décision. Je vais les employer à murir mon projet, travailler sur le produit et réfléchir tout en restant attentif au marché de l'emploi dans la région.
    Aussi je pense qu'il n'est pas possible aujourd'hui de savoir ce que je ferai dans un avenir plus ou moins proche, je vais éviter de fermer directement la porte à la prestation et saisir les opportunités quand elles se présenteront.

    Je vous remercie encore de vos réponses et de votre retour d'expérience ça m'a beaucoup appris sur ce que le parcours d'un indépendant peut être et à quoi m'attendre :blush:

  • RenaudRenaud Membre
    novembre 2019 modifié #13

    Pour ma part, j'avais tenté le coup à la sortie de mes études. J'avais une idée pour un logiciel, que je pensais plus prometteur qu'un boulot que j'aurais pu avoir avec mon diplôme, et un petit héritage pour la partie subsistance. Puis le partenaire potentiel s'est désisté, le projet s'est enlisé et j'ai du "pivoter". Niveau intégration sur le marché de l'emploi après, ça n'a pas été évident. Mais le contexte était différent: c'était ma seule expérience "pro" et je cherchais du boulot dans le domaine de mes études.

    Mais comme les autres ont dit, ça vaut le coup de tenter l'expérience si tu peux. Le risque est plus faible que ce qu'on pense (surtout si tu as déjà de l'expérience pro et que ça ne tire pas en longueur), et l'expérience acquise peut être valorisée par la suite.

    Pour ce qui me concerne, la leçon principale si tu veux lancer un produit et que tu n'es pas sûr du résultat — tant technique que commercial est: évite de jouer au sous-marin (=je fais le truc génial tout seul dans mon coin, je n'en parle à personne et quand il sera prêt j'épaterai tout le monde). Tu peux rester discret sur le produit lui-même, mais se construire quelques références peut être utile pour mieux retomber sur ses pattes après, sortir de sa routine et ouvrir de nouvelles portes (et parfois un plan B s'avère plus intéressant que le plan A). Les références peuvent être des missions de presta, une librairie open-source, des articles,...

    En plus de ce qui a été dit, un truc que je recommanderais dans ce cas est le co-working. L'isolement n'est pas toujours facile à gérer, surtout en phase de lancement de produit. Ça permet de rencontrer de nouvelles têtes, parfois des gens avec qui des synergies sont possibles. Et si tu n'es pas contre la presta de manière ponctuelle, c'est aussi une manière de rencontrer des clients potentiels.

    Quelques trucs en vrac si tu veux tenter:

    • Les espaces sont en général "spécialisés" dans un domaine (s'il y a plusieurs emplacements d'un même groupe, ils spécialisent les emplacements par domaine), donc bien se renseigner avant de choisir.
    • Si tu veux essayer, une journée d'essai est généralement possible. Des événements de socialisation sont organisés régulièrement (déjeuner, pause ou afterwork) — ce sont les jours à choisir pour la journée d'essai.
    • Le "flex-desk" qui est souvent redouté en tant qu'employé est ici un avantage: tu peux voir plus de gens qu'en poste fixe. Et pour les tâches qui demandent de la concentration, tu peux de toute façon rester chez toi.
    • ...mais trop de rotation n'est pas bon non plus: c'est plus compliqué de faire connaissance. Les petites structures ont un avantage sur ce plan par rapport aux plus grosses.
    • Si tu en trouves un qui est "un peu loin" mais que tu peux y aller en train, tu peux y aller hors heure de pointe et bosser tranquillement dans le train. Une heure de train peut être "plus rentable" que 15min: il est possible de faire plus sur une heure que 4*15min.
    • Certains offrent des services d'accompagnement pour les jeunes entreprises (voire de l'incubation)
    • Certains permettent aussi de participer aux événements sans forcément louer un emplacement (moyennant abonnement).
  • CéroceCéroce Membre, Modérateur
    novembre 2019 modifié #14

    @Pyroh a dit :

    Vos réponses mettent un exergue une de mes grosses craintes qui est que l'auto-édition c'est compliqué et pas forcément rémunérateur. Si ça marche c'est bien sinon on a mis toutes nos ressources dans ce qui peut s'apparenter à un rêve.

    D'un point de vue plus pratique, le chiffre d'affaires des prestations est limité par le nombre d'heures que tu peux travailler. Il est ainsi tentant de se lancer sur un produit, qui permet de gagner de l'argent même quand on dort. Mais ça implique bien plus de risques: trouver une marché porteur, investir parfois des mois avant d'être à l'équilibre.

    C'est là que je suis indécis, d'un côté j'ai ces projets que je sais intéressants mais de niche, de l'autre un jeu qui peut très bien marcher mais qui fait front à une myriade d'autres jeux sur le store. D'où la piste Apple Arcade qui le mettrai dans un prés carré, à l'abris. Mais de cette plate-forme on ne sait que ce qu'on veut bien nous montrer, c'est très opaque. La seule chose sur laquelle on peu parier à coup sûr est que le revenu doit être stable.

    Alors, les jeux vidéos pour gagner de l'argent, oublie. Surtout seul.
    Hormis la concurrence, c'est très risqué d'investir des mois de travail sans savoir si ça va seulement intéresser quelqu'un. Il y a des tas de gens — parfois très talentueux et qui ont travaillé sur des jeux AAA — qui se lancent en indépendant et pour qui la confrontation à la réalité fut un carnage.

    C'est pour ça que je garde aussi à l'esprit la prestation en faisant potentiellement les deux en parallèle au moins un temps comme tu l'as fait @muqaddar. Le soucis c'est le marché dans le coin, je suis proche du Luxembourg où le marché iOS m'est apparu rachitique j'ai décroché un entretien de dev iOS depuis 8 mois que je cherche. Un entretien sur les deux offres dev iOS natif que j'ai pu trouver.

    Même à Paris où il y a une grosse demande pour des employés sénior, ce n'est pas forcément facile de faire de la presta. En junior (désolé, mais c'est ainsi qu'on te classera), c'est difficile.
    Aussi, la presta, c'est beaucoup plus simple si tu travailles chez le client. Il te connait et tu crées déjà ton réseau rien qu'à y travailler. Ça marche aussi en travaillant en agence.
    Dans ta situation, s'il n'y a pas d'offre de missions ou d'emploi à Luxembourg, il faudrait travailler dans une grande ville où il y en a. Or je ne suis pas sûr que ton projet soit de déménager à Lille!

    Comment as-tu fais toi @Céroce pour travailler sur Marquise pendant des mois ?

    J'avais de l'argent de côté (~10 000 €) et ma femme avait son salaire, et pas d'enfants.

    Reste la possibilité de la remote, freelance oui mais au quatre coins du monde sans bouger de chez moi ou rencontrer un client. Ça me paraît encore très abstrait et un peu scabreux, si quelqu'un a de l'info je suis preneur.

    C'était en partie ma manière de travailler, ne voulant pas faire l'aller-retour à Paris et perdre 3h de ma vie tous les jours. C'est faisable si tu n'es pas trop regardant sur les missions et que tu baisses un peu ton tarif. Là encore, je profitai de mon profil sénior.
    Le gros problème me semble que pour trouver des missions, il faut avoir un réseau, et le développer à distance est difficile. À moins que ta réputation ne te précède, mais il faut alors être une pointure et travailler ton personnal branding.

    Le réseau est hyper-important. Pour un prestataire, mais aussi si tu fais un produit. Je ne peux pas exagérer à quel point c'est important.

  • Faut pas négliger le fait que c'est aussi un voyage psychologique. Quand on dit que c'est dur de se lancer, ça peut être financier, mais ça peut être aussi qu'on s'est retrouvé face à soi-même, à ses limites, à ses envies et frustrations. Sans compter celles du conjoint.

    Mais si tu as le droit à des indemnités de chômage, et que tu as envie de te lancer, il n'y a pas à hésiter car tu n'auras pas forcément d'autres opportunités.

    Mais il faudra quand même être réaliste sur l'histoire du jeu pour ne pas perdre ton temps.

    Par exemple, à une période, j'ai été au chômage et j'ai commencé à développer un framework web objective-C pour macOS qui aurait permis de faire des hébergements mutualisé basé sur la sandbox macOS (c'était avant Swift).
    Techniquement c'était peut-être une idée intéressante mais c'était aussi une mauvaise idée de business pour plein de raisons.
    C'était une sorte de rêve que j'ai suivi. Il m'a fallu quelques mois pour me rendre que j'irai nul part tout seul en me focalisant sur la technique. Si j'avais vraiment été sérieux sur le sujet, j'aurais dû chercher de l'aide, des partenaires, faire des présentations, etc. Et c'est pas ce que je voulais faire.
    La technique ou l'idée de base, c'est toujours qu'une petite partie du travail.

    Pour me mettre à mon compte en tant qu'éditeur, il aurait mieux fallu que j'utilise ce temps pour optimiser mes apps existantes sur le store. J'avais des apps qui avait un potentiel et j'aurais pu utiliser ce temps pour les développer, mais il fallait faire autant de marketing que de technique. Et c'est pas non plus ce que je voulais faire.

    C'est bien le rêve, mais comme pour tout projet, il faut voir s'il y a un chemin réaliste pour l'atteindre. Et quand on parle de ses propres rêves on a tendance à être moins réaliste ou professionnels qu'avec les rêves ou projet de quelqu'un d'autre.

    Il faut aussi regarder les points forts qu'on a. Par exemple, sur SAP, il 'y a peut-être moyen d'activer des anciens contacts pour le faire d'une manière plus adapté à ce que tu as envie de faire. Il ya peut-être d'autres collègues qui veulent se mettre à leur compte. Des anciens clients qui veulent travailler autrement, j'en sais rien...

    Dans tous les cas je pense que les opportunités doivent saisies...

  • CéroceCéroce Membre, Modérateur
    novembre 2019 modifié #16

    Je suis d'accord avec tout ce qu'écrit FKDEV.

    Je n'ai pas évoqué les facteurs psychologique, mais c'est important. Tout le monde ne peut pas travailler seul à la maison. Ne pas avoir de revenus peut être une source de conflit avec le conjoint — qui ne comprend pas forcément que quand on travaille à la maison, on travaille quand même, et qu'on n'est pas disponible pour autre chose.

    L'autre sujet qu'il évoque est que pour avoir une société qui marche, il faut qu'elle réponde à un besoin. On peut avoir l'envie de monter un restaurant chic, si nos moyens ne nous permettent que de s'installer dans une zone industrielle, alors la bonne stratégie consiste à servir une formule midi à 17 € en moins d'une demi-heure, pas un dîner gastronomique! Or la plupart des gens qui rêvent de monter un resto ne s'imaginent pas cuisiner des quiches ou des steak frites.
    (D'ailleurs à ce propos, si vous aimez cuisiner, il y a une grande différence entre cuisiner pour les amis le dimanche et servir 40 couverts midi et soir ).

    Clairement dans ton cas, il serait plus simple de faire du SAP parce que tu connais le marché, tu sais qu'il y a de la demande par chez toi et tu as les connaissances techniques. Enfin si tu veux une société qui marche, c'est la stratégie la moins risquée.

    Mais tu lis aussi que nous avons tous fait le chemin à l'envers: nous voulions concrétiser un rêve, et nous l'avons fait, et puis la réalité nous a rattrapé! Donc je me vois mal placé pour te dire d'être raisonnable.

  • C'est intéressant de voir à quel point les expériences de chacun sont différentes mais se recoupent de manière étonnamment complexe.

    Pour ce qui est de SAP je n'ai pas précisé : je n'en ferai que si je n'ai vraiment plus le choix. Je ne veux plus en faire pour tout un tas de raisons. D'autre part, c'est plus à titre d'information, être consultant SAP Freelance demande un certain niveau de séniorité que je n'ai pas. La matière est très dense et il vaut mieux avoir une équipe sur laquelle pouvoir s'appuyer. À moins d'être expert dans un domaine fonctionnel particulier il est difficile de vraiment être Freelance SAP, d'autant que le marché Luxembourgeois cherche surtout ce que j'appelle des experts couteau-suisse qui font tout. Je préfère switcher complètement de technologie et je suis prêt à recommencer comme junior sous-payé plutôt que repartir dans le monde SAP.

    Pour vous donner un état d'avancement de mon projet je suis pas en train de développer un jeu, je suis en train de finir un jeu. Le gameplay est là. Le moteur est là, il est testé et stable. je m'attaque aux GFX qui sont très importants dans ce style de jeu. C'est un puzzle game simple et addictif. L'idée derrière tout ça est de cibler Apple Arcade, d'avoir un produit presque fini au moment de pitcher le projet auprès d'Apple pour maximiser mes chances. Si ça ne plait pas ça s'adaptera au freemium sans soucis mais là c'est la loterie.
    Le flou autour d'Apple Arcade fait que je préfère ne pas trop dévoiler le projet pour le moment afin de ne pas me mettre en porte-à-faux. On est sur un type de jeux qui se joue avec un doigt pour manipuler des formes identiques arrangées en grille. On a un hybride Bejeweled / Tetris si ça vous donne une idée. Le concept a été testé et les gens accrochent même avec l'interface faite rapidement en CoreAnimation. Interface dont les feedbacks visuels sont très limités. Ces feedbacks sont très importants pour les cycle de récompense et donc l'attachement et l'investissement conduisant au comportement addictif.

    J'ai une ligne directrice et je me suis promis de tenter ma chance avec ce jeu depuis la sortie du SDK iPhoneOS. Si je le fais pas maintenant je ne sais pas quand j'aurai l'occasion de le refaire.

    Sinon un mot sur le fait de travailler tout seul : j'adore. Je vois des gens hors de mon travail y compris pendant la semaine et n'ai pas de problème pour me mettre au travail. Je ne me fais pas de soucis à ce niveau et si jamais je suivrai les conseils de @Renaud.

    Je sais que je donne un peu le sentiment d'avoir réponse à tout —ce qui risque de vous agacer à la longue si ce n'est déjà le cas. Mais ça me permet de challenger mon projet et ça me motive encore plus pour sauter le pas. Maintenant je pense que je vais me concentrer sur mon projet je pense que j'ai eu réponse à la majorité de mes questions. Les doutes, eux, persisteront mais c'est normal.

    Je vous remercie encore de tous vos retours et conseils ça m'a beaucoup aidé :blush:

  • muqaddarmuqaddar Administrateur

    Tu as l'air convaincu de ce que tu veux faire, donc fonce, surtout si ton produit est presque prêt.
    Tu pourras nous détailler ton jeu dans un autre sujet, et nous donner les conditions proposées par Apple Arcade.

  • DrakenDraken Membre
    novembre 2019 modifié #19

    Fonce, c'est toujours une bonne expérience à faire. Dans le pire des cas, tu vas améliorer ton CV. Le plus important c'est de se donner un délai et un budget à ne pas dépasser.

    J'ai cependant quelques doutes sur la nature de ton projet, les puzzles-games sont légions sur l'Apple Store et nombreux sur Apple Arcade.

    D'un autre coté c'est aussi la preuve qu'il y a un marché pour ce type de produit. Comme le répète souvent un journaliste de BFM Business aux créateurs d'entreprises "si après quelques années dans un secteur, vous n'avez pas de concurrents c'est mauvais signe". Je te recommande d'ailleurs d'écouter cette radio, c'est très formateur pour quelqu'un voulant démarrer une activité.

    Ton projet doit se différencier d'une manière ou d'une autre : thème, graphisme, ambiance, etc .. Il doit avoir sa propre identité. Candy Crush est un bon exemple du genre (en plus des 1,5 milliards de $ qu'il a rapporté). La manière dont l'univers des bonbons a été étendu est stupéfiant. Bien que je n'aime pas beaucoup ce genre de jeux, je l'ai pratiqué pendant des dizaines d'heures, juste pour étudier l'évolution du gameplay dans les différents niveaux.

    Plants Vs Zombie aussi (le premier opus, le concept a été complément perverti dans le second, pour pousser les joueurs à acheter encore et toujours des in-app).

    Sinon un mot sur le fait de travailler tout seul : j'adore.

    Tu auras quand même besoin de travailler avec un graphiste pour les zolies images et un musicien pour la musique et les effets sonores. Et des testeurs. Pense à faire signer des accords de confidentialité. Et attention aux négociations sur la rémunération, aux avances éventuels que tes collaborateurs peuvent demander.

    Attend-toi à de l'imprévu. Il m'est arrivé un truc dingue un jour. Je développais une application graphique pour un client, j'ai eu besoin en urgence d'une planche de sprites avec des effets de transparence. J'ai passé commande à un graphiste que je ne connaissais pas, recommandé par un proche. J'ai eu les sprites et un exemple de montage comme demandé, sauf que .. LE TYPE AVAIT UTILISE EN FOND UNE IMAGE PORNOGRAPHIQUE !!!! Coup de téléphone en catastrophe, pour découvrir qu'il ne voyait pas le problème. Au final, j'ai dus refaire moi-même l'exemple de montage des sprites, sur un fond neutre, avant de l'envoyer au client.

    Il y a encore beaucoup à dire, mais ce n'est peut-être pas le bon topic pour ça.

    PS : évite d'utiliser à fond les spécificités de Swift pour faire ton jeu. Pense plutôt programmation objet générique. Il n'y a pas qu'Apple dans la vie. Passe un peu de temps à regarder les spécificités du C# de Microsoft et le kit de développement XNA, pour les jeux Xbox One et Windows. Idem pour Android.

    Je ne sais pas combien de temps dure la période d'exclusivité d'un jeu sur Apple Arcade, mais penser aux portages futurs dans la phase du projet peut faire gagner du temps par la suite.

    Cela peut jouer aussi sur les graphismes, quoi que maintenant on peut "se contenter" de faire réaliser les ressources graphiques en 4K pour les réduire ensuite avec un logiciel pour les adapter aux différentes plates-formes.


    Attention aux droits des ressources. Il y a 5 ou 6 ans, des développeurs ont sortis un RPG iOS (je ne me souvient pas du nom), utilisant les bibliothèques d'éléments graphiques fournis avec le générateur de jeu japonais RPG MAKER. L'ennui c'est que la licence de ces ressources n'autorise leurs utilisations qu'avec des jeux exploitant le moteur RPG MAKER. Si les japonais avaient dégainés leurs avocats, les développeurs auraient eu quelques ennuis ..

    Stardew Valley, dont Apple a fait la promotion en le mettant en évidence sur le Store, a été initialement créé avec les mêmes ressources RPG MAKER. Mais au fil du développement qui a duré plusieurs années, tous les éléments graphiques ont étés remplacés par de nouvelles ressources dessinées par le programmeur lui-même (un oiseau rare, cumulant programmation, scénariste et graphiste). Sans cela, le jeu n'aurais pas été primé par Apple.

  • RenaudRenaud Membre
    novembre 2019 modifié #20

    @Pyroh a dit :
    Sinon un mot sur le fait de travailler tout seul : j'adore. Je vois des gens hors de mon travail y compris pendant la semaine et n'ai pas de problème pour me mettre au travail. Je ne me fais pas de soucis à ce niveau et si jamais je suivrai les conseils de @Renaud.

    Petites remarques, parce je me revois dans ce paragraphe (et pas sous le meilleur jour):

    • quand on bosse sur un projet perso dans lequel on croit, le problème auquel il faire attention n'est pas de se mettre au boulot, mais de s'arrêter - et ça devient pire à mesure qu'on se rapproche de la deadline qu'on s'est fixé;
    • il y a différents concepts dans la notion de "seul": si ton entourage a une expériences/des projets de vie différents, tu peux te sentir seul/isolé, même si tes proches sont des gens très bien et que tu les vois régulièrement — le coworking est une réponse à un autre notion de "seul": s'entourer de gens qui ont des expériences plus complémentaires (si ce n'est pas le cas, change de lieu), mais que tu ne rencontrerais pas hors de ce contexte;
    • tu peux travailler seul sur un projet sans être isolé (tout comme tu peux être isolé dans une équipe);
    • si tu veux te mettre à ton compte de manière durable, développer son réseau est capital (et en bossant de chez soi, juste le maintenir n'est déjà pas évident).

    Si maintenant ton but est de mettre ton jeu sur le marché (pas de devenir freelance), le raisonnement est différent et mettre le paquet une fois pour terminer ton projet est sans doute la meilleure chose à faire, à toi de juger ;)

  • LeChatNoirLeChatNoir Membre, Modérateur

    Ne peux tu pas envisager de finaliser ton jeu sans arrêter ton travail actuel ? Ou juste en demandant par exemple une période sabbatique (ça existe dans certaines boites) ?

    De mon côté, ça fait 10 ans que je fais cela mais mon projet reste un hobby. Cependant, même dans ces conditions, c'est souvent difficile à mener de front.

  • DrakenDraken Membre
    novembre 2019 modifié #22

    @Pyroh a dit :

    Pour vous donner un état d'avancement de mon projet je suis pas en train de développer un jeu, je suis en train de finir un jeu. Le gameplay est là. Le moteur est là, il est testé et stable. je m'attaque aux GFX qui sont très importants dans ce style de jeu. C'est un puzzle game simple et addictif. L'idée derrière tout ça est de cibler Apple Arcade, d'avoir un produit presque fini au moment de pitcher le projet auprès d'Apple pour maximiser mes chances. Si ça ne plait pas ça s'adaptera au freemium sans soucis mais là c'est la loterie.

    Le flou autour d'Apple Arcade fait que je préfère ne pas trop dévoiler le projet pour le moment afin de ne pas me mettre en porte-à-faux. On est sur un type de jeux qui se joue avec un doigt pour manipuler des formes identiques arrangées en grille. On a un hybride Bejeweled / Tetris si ça vous donne une idée. Le concept a été testé et les gens accrochent même avec l'interface faite rapidement en CoreAnimation. Interface dont les feedbacks visuels sont très limités. Ces feedbacks sont très importants pour les cycle de récompense et donc l'attachement et l'investissement conduisant au comportement addictif.

    D'après ta description, cela ressemble à de la 2D.

    Cupertino semble privilégier les jeux 3D pour Apple Arcade. Je n'ai pas tout regardé, mais pour le moment je n'ai vu que de la 3D. Je pense que tu auras plus de chance d'être accepté si ta création est en 3D, ou en 2D pseudo-3D isométrique (comme Plants Vs Zombis).

    EDIT : Pour éviter de dire des bêtises, je viens de passer tous les jeux en revue. Mon avis est plus nuancé, maintenant :

    Il y a un certain nombre de jeux se déroulant dans un univers 2D, avec une ambiance 2D, mais réalisé avec un moteur 3D, comme :

    Projection : First Light
    Cricket Through the Ages
    Tangle Tower
    Puch Planet
    Painty Mob
    Takeshi et Hirochi
    Big Time Sports
    Jenny Leclue - Detectivu
    Mutazione

    Des trucs étranges 2D comme :

    Ferme de cauchemar
    Over the Alps (rien compris au gameplay en regardant la vidéo de présentation !)

    Des jeux d'arcades de style 2D classique (mais clairement réalisés avec un moteur 3D en projection plate, pour donner un effet de 2D rétro) :

    Shantae and the Seven Sirens
    Rayman Mini
    Chevalier déchu
    Mind Symphony
    Jump Jon
    Monomals
    Star Fetched
    Esprits à domicile
    INMOST
    Towaga
    Pilgrims
    BattleSky Brigade
    Atone : Heart of the Elder Tree
    Earth Night
    Exit The Gungeon
    Explottens
    Fledgling Heroes
    Spidersaurs

    Différents jeux de réflexions 2D :

    Dear Reader
    Card of Darkness
    Mini Motorway
    Motify

    dont un seul me semble concourir dans ta catégorie (au sens large de jeu avec énigmes):

    World Laces (un jeu avec des lettres)

  • DrakenDraken Membre
    novembre 2019 modifié #23

    L'agence française pour le jeu vidéo a un site intéressant pour les créateurs de jeux vidéo :

    https://www.afjv.com

    On peut s'inscrire à une lettre d'information assez utile, pour connaître les news, envoyée par mail une fois par semaine, tous les mardis. J'y suis abonné depuis plusieurs années. On y trouve des articles sur l'industrie du jeu, des offres de stages, des emplois, des formations, des concours, etc ..

    https://www.afjv.com/inscription_newsletter.php

    En Mars, l'agence a publié un article plutôt pessimiste (mais sans chiffre), sur le modéle économique d'Apple Arcade :

    https://www.afjv.com/news/9610_apple-arcade-opportunite-pour-les-independants-ou-mirage.htm

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